Bruits de pas feutrés. Les couleurs se mélangent. Les corps se délient et se nouent, valsant doucement sur le fil du souffle. Je respire ta peau, ta peau est musicienne. Au sein de ce chaos, l'harmonie des remous. Mouvements du corps subtil traversant des contrées dessinées par nos mains. Nos mains sont des artistes. Elles se frôlent, se touchent, s'apprivoisent, se joignent. Métamorphose. Infinité des formes géométriques.
Rythme doux, endiablé, tendre, sauvage ou futile, nos pieds dansent sur des roses figurées par des rimes invisibles. La nuit arrive, musique de fond, ambiance fragile, force des corps brûlants, cadence, pause, improvisation des sons. Un tourbillon, tango des sens, où la chaleur balancée se fond à contretemps dans l'air frais d'un pas glissé jusqu'à nos âmes.
La chair traversée de soubresauts s'évade dans une course folle. Le souffle est régulier, le rythme est spontané. Nous tournons sur la pointe des pieds pour atteindre une étoile. Doigt tendu vers le ciel, on lance l'invitation, toujours plus haut, toujours plus loin. Les muscles sont tendus, ils s'étirent, ils atteignent l'absolue légèreté de l'être. Le corps est un poème qu'il nous faut délier et il nous faut danser souvent pour oublier.
Les souvenirs s'élancent à l'aube de l'Ouverture, et tous les pianos dansent dans des bulles Nocturnes. Où es-tu maintenant, toi qui m'a fait danser ? Car je danse pour toi, car pour toi je serai. À pas de biche au milieu des forêts, je cherche à ton allure où tu te cacherais ? Je croque à tous les fruits, en Iseult superbe, insoumise et rêveuse, je vole d'un pas léger.
Nous danserons toujours au milieu des forêts, des mers, des océans sans vagues pour nous ramener. Viens, fuyons et créons un royaume enchanté. Dansons ! Dansons ! Toujours ! Pour notre liberté !
8 décembre 2010
0 Commentaires